mardi 29 avril 2014

Lancement des groupes de travail pour un projet de coopérative funéraire à Nantes

Les premiers travaux ont réuni, le 25 mars dernier, 11 personnes intéressées à contribuer activement à la réflexion sur le projet de coopérative funéraire.


Cela été notamment l'occasion de faire connaissance et d'évoquer les motivations de chacun à participer à ces travaux. Dans un second temps, ont été abordés l'histoire de la naissance de cette idée, les raisons de la pertinence de créer une coopérative funéraire ainsi que le fonctionnement et le principe des coopératives de consommateurs. Enfin, le groupe a partagé les valeurs qu'il souhaitait voire être représentées et mises en action au sein de cette coopérative.
Ce projet est né de plusieurs constats dont notamment une interrogation par rapport aux pratiques commerciales dans le secteur du funéraire, le développement de la main mise des fonds d'investissement sur les entreprises funéraires, dans des logiques purement financières, la faible présence nationale d'organismes funéraires publics pour faire contre poids des pratiques du privé et l'absence de lien et de continuité dans la manière d'aborder les problématiques de vieillissement, d'accompagnement de fin de vie, de décès, d'organisation des obsèques et de deuil. 



Une coopérative funéraire paraît en effet porteuse de sens et pleine de légitimité dans ce secteur car elle représente un moyen d'offrir des services de très grande qualité aux membres et à la population en général, au meilleur prix possible. C'est également un moyen de diffuser des pratiques commerciales respectueuses dans ce secteur. Elle possède une légitimité par rapport à l'information et la sensibilisation des publics. C'est un moyen d'informer les citoyens en amont de la survenue du décès, afin de limiter le pouvoir de certains opérateurs qui exploitent le chagrin et l'ignorance. C'est aussi un moyen de promouvoir la réflexion sur les rituels entourant la mort par une recherche de sens à donner à ces événements et par la sensibilisation aux enjeux de la consommation dans ce domaine. Enfin elle possède une légitimité pour responsabiliser et organiser la solidarité vis à vis de la mort : c'est un moyen de se réapproprier ce moment de la vie qu'est la mort et qui nous concernera tous et c'est un moyen de se responsabiliser et de s'entraider dans ces moments difficiles.

"La mission d'une coopérative de consommateurs doit à la fois être économique et sociale.
Elle doit refléter les aspirations et les valeurs des membres."

En plus des 7 valeurs coopératives du mouvement coopératif français, les travaux sur les valeurs de la futures coopérative funéraire ont permis d'identifier plusieurs valeurs fortes comme le respect, le partage, la prise en compte de l'humain au sens large, l'écoute...

L'ensemble de ces travaux vont permettre de construire le projet de la coopérative, définir ses missions et constituera le noyau des fondateurs de la future coopérative.

mardi 8 avril 2014

Qu'est-ce qui différencie une coopérative de consommateurs d'une autre entreprise ?

Une coopérative de consommateurs est la combinaison d'une association et d'une entreprise, qui trouvent leur raison d'être dans la satisfaction des besoins de leur membres : par l'association, la coopérative vise à permettre à chaque coopérateur de grandir humainement et socialement ; par l'entreprise, elle saisit des occasions de développement.

"La mission d'une coopérative de consommateurs doit à la fois être économique et sociale. Elle doit refléter les aspirations et les valeurs des membres."


> Une coopérative de consommateurs c'est donc :
> Une association de personnes qui assument collectivement leurs responsabilités d'entrepreneurs ;
> Une entreprise dont les copropriétaires sont les usagers ;
> Une entreprise qui utilise le capital sans en faire la mesure du pouvoir des membres (1 homme = 1 voix) ;
> Une entreprise dont les règles garantissent aux membres l'égalité de l'exercice du pouvoir et l'équité dans la répartition des contributions et le partage des bénéfices de l'entreprise ;
> Une entreprise qui fait de l'éducation l'une de ses mécaniques de fonctionnement essentiels, notamment par le partage de l'information et de la connaissance.

> Les coopérative ne sont pas des organismes sans but lucratif comme les associations, les ONG, les fondations.Et malgré leur activité économique ce ne sont pas des entreprises traditionnelles régie par le capital.

" La coopérative met le capital au service des besoins économiques et sociaux des personnes membres, plutôt que de mettre les personnes au service du capital investi par les actionnaires."

> Les trois différences les plus importantes entre coopératives et les autres types d'entreprises :

(1) Le but poursuivit : les usagers sont les propriétaires
- Dans une entreprise classique, le but de l'entreprise est de générer du profit pour les actionnaires qui ont investis du capital
- Le but de la coopérative est d'offrir à ses membres des biens et des services
- C'est une entreprise contrôlée et dirigée par des personnes localement implantées, les décisions stratégiques sont prises par des personnes en lien direct avec les réalités locales
- Le double statut d'usager/propriétaire assure aux membres des services de qualité

(2) La participation au pouvoir : 1 homme = 1 voix
- Dans une entreprise classique, le pouvoir dépend de la part de capital détenu
- Dans une coopérative, chaque membre possède un seul vote quelque soit le montant investi dans la coopérative. La structure de contrôle est démocratique comme dans une association.

(3) La participation aux résultats : 1 décision collective
- Dans une entreprise classique régie par le capital, le profit est le montant restant une fois toutes les dépenses payées et il peut être réinvesti dans l'entreprise et/ou redistribué aux actionnaires selon le nombre de parts qu'ils possèdent.
- Dans une coopérative, tout surplus lié à l'activité en fin d'année est affecté aux réserves de l'entreprise, réinvesti au développement de la coopérative, redistribué aux salariés sous forme de participation, payé aux membres sous forme de ristournes... L'utilisation des surplus est déterminée par les membres réunis en AG annuelle sur les recommandations du CA en conformité avec la loi et les statuts de la coopérative.